Les Redwoods, littéralement « bois rouge » à cause de la couleur caractéristique de leur écorce, constituent sans aucun doute la curiosité principale du nord de la Californie. Ces arbres connus en France sous le nom de séquoia à feuille d’if (nom scientifique : sequoia sempervirens « toujours vert ») ne sont pas les plus gros (ça c’est pour leurs cousin le séquoia géant) mais les plus hauts du monde. Actuellement, une quinzaine d’arbres de plus de 115 m, et une cnquantaine de plus de 110 m sont recensés. Ces arbres poussaient aussi EN Europe et en Asie, mais ils ont disparu lors des glaciations du quaternaire. Aujourd’hui, il ne subsiste plus à l’état naturel que dans une bande côtière de 80 km x 700 km de Monterey au sud de l’Orégon, entre 0 et 900 m d’altitude. Il leur faut en effet un climat tempéré, très humide, et avec beaucoup de neige en hiver, qu’on ne rencontre qu’ici. Nous mettons le cap vers l’Avenue des Géants : il s’agit d’une portion de l’ancienne route aujourd’hui remplacée par la highway 101, qui a été conservée et quI traverse une des futaies les plus imposantes. Premier contact de Lau avec un « petit spécimen » le long de la route? qui impose déjà le respect… La route serpente parmi les géants. Pour donner une idée de la taille, chaque voie de circulation fait 3 m de large… Plusieurs points d’intérêt ont été aménagés. Le plus intéressant est Founders Grove, car il permet par un sentier en boucle de seulement 1 km de rencontrer de beaux spécimen. C’est idéal avec nos 3 Kikis. Fouders Grove a été ainsi nommée en hommage aux fondateurs de la ligue de protection des redwoods en 1921, les premiers a prendre conscience de l’intérêt de la sauvegarde des forêts primaires de ces arbres, surtout face à l’exploitation forestière massive qui sévissait. Nous attaquons d’emblée avec un beau bébé, le Founders Tree. Avec nos unités, ça donne 105,5 m de haut, 3,87 m de diamètre, 12,2 m de circonférence, et 58 m de hauteur de fût jusqu’aux premières branches… ça laisse rêveur ! Elma est tellement subjuguée qu’elle veut être prise seule en photo avec les géants… Le bois de cet arbre a été exploité de façon excessive car il présente des propriétés remarquables : s’il A une résistance mécanique relativement faible, il est très riche en tanins et pauvre en sève, ce qui le rend quasiment imputrescible et très résistant au feu. Plusieurs arbres ont subi des incendies, mais sont toujours debout. Ils présentent ainsi à leur base des cavernes qui font la joie des Kikis… La particularité d’une forêt primaire, c’est de conserver les arbres tombés. Toute la biomasse produite reste là, et de ce point de vue, les forêts du parc de Humbolt sont parmi les plus productives, jusqu’à 7 fois plus qu’une forêt tropicale. Malgré sa taille imposante, le redwood est un colosse aux pieds d’argile. En effet ses racines peuvent s’étendre sur 40 à 50 m de diamètre, mais jamais à plus de 2 m de profondeur. Ainsi un (gros) coup de vent ou une accumulation excessive de neige peuvent avoir raison de lui. C’est ce qui est arrivé au Dyerville Giant, tombé le 24 mars 1991 : Il a alors été mesuré à 112,80 m de long, pour 5,20 m de diamètre. Il pesait 500 tonnes et avait 1600 ans ! La souche impressionne autant que la longueur du tronc… A nouveau un arbre touché par un incendie. Le feu participe aussi à la naissance de nouveaux arbres : il permet de faire éclater les cônes tombés à terre, libérant les semences, et il élimine les "petits" abres d'autres essences. Car le redwood n’aime pas la concurrence. Un spécimen peut produire jusqu’à 10 millions de graines par an, dont 90% sont stériles… Et des 10% restant, peu trouveront les conditions idéales de température et d’humidité pour donner naissance à un nouvel arbre. Le redwood peut aussi se reproduire par des rejets à la base du tronc. Ainsi, le système racinaire mature de l’arbre parent assure la stabilité et la nourriture au rejeton, qui pourra à son tour devenir mature, éventuellement après la chute au sol de l’arbre parent. L’arbre est donc capable de fabriquer des clones, génétiquement identiques, alors qu’il est normalement monoïque (il a des fleurs mâles et des fleurs femelles) qui sont généralement fertilisées par ses congénères. Nous terminons par la maison du parc, où est exposé un tronçon d’arbre de « seulement » 2,70 m de diamètre. Les plaquettes représentant des évènements historiques donnent un peu mieux l’idée des âges traversés par l’arbre. Et dire que quelqu’un a compté les 839 lignes de croissance pour déterminer son âge !!! commentaires : (4)
|
Rechercher
Derniers commentaires
sur votre écran.... les kikis ...